La ligne qui va défigurer le sud Gironde est une hérésie écologique ayant un impact financier trop important au regard de la situation de notre pays. Cela sera payé soit par le contribuable soit pas les collectivités dans un contexte de raréfaction des subsides. La part payée par le contribuable des communes situées dans "l'aire de la LGV" au niveau de la taxe foncière parait être un pied de nez démocratique, car les personnes dans leur majorité des territoires impactés ne se serviront pas de la ligne Bordeaux-Toulouse. N'oublions pas non plus la ligne qui s'ouvrirait vers Dax. Au final, ce sont des milliers d'hectares qui seront imperméabilisés. Quel est le bénéfice à long terme de ce type de projet au regard des inconvénients si concrets et court terme pour notre environnement, les écosystèmes balafrés et notre bien-être collectif (désagréments des chantiers) ? un gain de 20 minutes pour joindre Toulouse ? pour quels profils ? des cadres ? A l'heure où on demande aux populations d'être mesuré dans le rapport à la nature, de protéger la biodiversité, l'état et les lobbies SNCF nous imposent un projet pharaonique, qui va coûter 10 milliards € au bas mot. Rappelons le déficit chronique de cette société qui n'arrive pas à combler ses dettes, et qui de facto pousse l'Etat à aller vers des projets financiers au lieu d'améliorer ses recettes d'exploitation. Cela lui permet de rester dans un système où elle garde une longueur d'avance par rapport aux concurrents européens, dans le contexte de libéralisation des infrastructures publiques, prolongement d'une volonté politique unilatéralement pensée. Ce projet n'est qu'une composante d'un système de pensée qui tire ses racines dans les profondeurs du passé, pour des motifs dits "de l'avenir". Nous réfutons cette vue d'esprit, nous refusons d'être impactés localement par un projet pensé à Paris.
Lieu : Cadaujac.
Avis écrit par Damien Louessard.
Avis Contre.