Le projet de LGV est obsolète à tous les niveaux : au vu de l'urgence climatique et sociale, il est impératif de repenser nos modes de vies pour à la fois atténuer nos émissions de gaz à effet de serre, s'adapter aux crises à venir, et agir pour réduire les injustices de notre société. Un projet de LGV dans le Sud-Ouest va à l'encontre de tout cela : en artificialisant des milliers d'hectares, en émettant des millions de tonnes de CO2 pour sa construction, tout ça pour des moyens de transport qui vont toujours plus vite, comme notre société va toujours plus vite dans le mur. Il faut au contraire apprendre à moins se déplacer, et à se déplacer moins vite, à protéger les terres arables ou naturelles qui nous restent encore. Socialement, la LGV ne sera accessible qu'aux personnes pouvant se permettre l'achat d'un titre de transport et ne s'adresse donc qu'à une frange privilégiée de la population. Economiquement, ne serait-il pas plus pertinent de réorienter le budget astronomique de ce projet vers un développement plus local des mobilités douces, la sécurisation de pistes cyclables, des services publics accessibles pour les communes rurales, etc. Ce budget, dont une bonne part est public, devrait permettre de rendre service à l'ensemble de la population en ayant des impacts positifs pour toutes et tous, et non pas en faisant gagner une poignée de minutes à une poignée de personnes lors de leurs voyages dans le Sud-Ouest. Alors écoutons les habitants et habitantes des territoires, dont la majorité sont contre, et reconnaissons que ce projet n'aurait jamais dû avoir une DUP. Ensuite, construisons ensemble d'autres solutions de mobilités adaptées aux territoires et à leurs habitant·es.
Lieu : Grenoble.
Avis écrit par Silène Parisse.
Avis Contre.