Les investissements massifs consentis dans les AFSB ne semblent pas répondre aux problématiques de transport et de mobilité de l'immense majorité de la population ni à l'urgente nécessite de réduire les transports individuels en voiture. Ces AFSB s'inscrivent quasi-exclusivement dans l'objectif de créer une LGV reliant Bordeaux et Toulouse (voire Dax) au profit d'une minorité de la population, située dans les métropole et qui va encore augmenter sa mobilité. Il s'agit là d'un projet d'aménagement du territoire pensé par et pour les métropoles et qui relègue les territoires traversés dans les franges de la société et de l'économie. Ces investissements ciblés vers les gares et les réseaux de transports en communs à bout de souffle, notamment dans les territoires traversés par cette hypothétique LGV auraient un effet totalement différent en terme d'aménagement du territoire et d'inclusion des habitants de ces territoires. Ces solutions alternatives ne sont jamais ni étudiées ni présentées dans le projet. La possibilité de faire rouler davantage de trains locaux et inter-régionaux sur la ligne hors vitesse LGV n'est pas non plus sérieusement étudiées (ou du moins elle n'est pas présentées). Certaines projections d'experts ferroviaires laissent pourtant penser que les voies existantes permettent, moyennant une mise à jour des dispositif d'aiguillage et de régulation du trafic, de gérer un flux de train bien plus important. Malheureusement, la SNCF refuse de discuter ouvertement de ce sujet et ne donne pas accès aux données qui justifieraient les AFSB. Les graphiques et tableaux qui justifient de manière très alambiquée les AFSB dans le dossier de l'enquête publique sont soit datés (début des années 2010 pour les plus récents), soit totalement théoriques et sans s'appuyer sur des données de trafic réelles ou projetées (par ex page 77 de l'étude socio-éco).
Lieu : Bègles.
Avis écrit par Louis.
Avis Contre.