Avis DEFAVORABLE

Pièce jointe Le collectif LGV Desrailha en totalité, qui rassemble plus d’une centaine d’habitants du Réolais, est (de fait) DÉFAVORABLE aux AFSB et au GPSO dans son ensemble. Nous souhaitons une amélioration des trains du quotidien pour une diminution des trajets en voiture, tous les jours et pour un grand nombre d’habitants, et non une détérioration des services qui seraient engendrés par ces AFSB (contrairement à ce qui est annoncé ; cf. avis TransCub). Dégradation des services TER (pendant les travaux – min 8 ans – et après) : ajout d’une voie pour TGV uniquement + réquisition d’une voie TER pour TGV = 1 voie TER supprimée -> plus de voitures, plus de pollution). Nous nous opposons fermement à l’extension et à l’ouverture de nouvelles carrières nécessaires à l’apport en matériaux utiles pour la création de la nouvelle voie (voir rapport ci-joint du GAREP – Groupe Aquitain de Recherche en Économie Prospective) : ces carrières détruiraient à jamais nos plaine fertiles de Garonne. De nombreux habitants et agriculteurs locaux s’opposent activement à ces extensions de carrières, notamment le collectif Les Garonnais Liquidés. Nous sommes opposés à payer une taxe (TSE, sur la taxe foncière, la taxe de séjour et sur la cotisation des entreprises) pour financer ce projet inutile et couteux (dont les AFSB font partie), puisque nous sommes à moins d’une heure d’une future gare LGV, de même que nos collectivités qui de ce fait se voient amputées d’un budget ne pouvant être alloué aux services publics nécessiteux comme les écoles, hôpitaux, ou transports à la personne. Taxe imposée sans concertation et anticonstitutionnelle. Les AFSB comme le GPSO constituent un déni de démocratie puisqu’ils ne tiennent pas compte de l’avis de la population (exprimé CONTRE le GPSO à plus de 95% lors de l’enquête publique en 2015), des élus, des collèges d’experts, des avis de l’Autorité Environnementale et du Conseil National de Protection de la Nature, et dont la DUP passe outre toutes les lois climat et de protection de l’environnement (exemple de la loi ZAN), ainsi qu’elle fait fi de tous les recours uridiques en cours. Plus généralement, l’impact sur l’environnement voisin et sur le climat serait dramatique : - pour les AFSB uniquement : coupes d’arbres, destruction d’espaces naturels protégés dont zones humides, impact sur corridors écologiques et sur de nombreuses espèces protégées. A savoir : traversée de 15 plans d’eau présentant un intérêt écologique, traversée de 55 habitats naturels dont 6 sont d’intérêt communautaire au titre de Natura 2000 (zones humides), 2 ZSC* (bocage humide de Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans), 3 ZNIEFF*, 1 ENS* impactées, corridors écologiques impactés, enjeux majeurs pour le compartiment aquatique, 97 espèces protégées impactées, nombreuses espèces à très fort enjeu écologique impactées (ex : loutre, vison d’Europe, cistude, chauve-souris et autres oiseaux, poissons, reptiles, mammifères, etc) - pour le GPSO dans son ensemble : émission de plusieurs millions de tonnes de CO2 pendant le chantier, pollution de l’eau et assèchement des nappes phréatiques de notre région « pays de l’eau », consommation énergétique accrue nécessaire au transport des TGV roulant plus vite, destruction d’écosystèmes et de près de 200 espèces protégées… Concernant le chantier des AFSB, il n’existe pas de mesure de prévention de la pollution accidentelle liée aux travaux, plusieurs sites sont pollués sur la zone de travaux sans mesure de traitement annoncée, le volume énorme de déblais (250 000 m³) laisse prévoir un impact majeur sur le sous-sol, qui n’est pas abordé dans le dossier. Concernant le transport, la suppression des passages à niveau implique des changements dans les déplacements locaux et dans la circulation des véhicules qui transitent par Cadaujac et St Médard, l’aménagement du nouveau tronçon à St Médard allonge les trajets en voiture, les transports et déplacements routiers liés aux travaux ne sont pas abordés dans le dossier alors que c’est requis par la réglementation, le report modal (avion et voiture vers train) n’est pas étudié, les études de trafic ne sont pas mises à jour (aucune étude ne montre d’augmentation du trafic et ne justifie de voie supplémentaire alors que la rénovation des voies existantes, gares et ajout de rames désengorgerait le « bouchon » aux heures de pointes ; cf. étude Trans’Cub). Concernant les nuisances sonores, il n’y a pas d’engagement sur l’installation d’écrans acoustiques (voir la victoire juridique des usagers contre la ligne Bordeaux-Tour). Enfin, nous sommes contre les expropriations et la destruction inutile d’habitations. Ces AFSB sont inutiles, couteuses et destructrices pour l’environnement et la société. *ZNIEFF : zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, est un espace naturel inventorié en raison de son caractère remarquable. *ZSC : Zones Spéciales de Conservation (Natura 2000) *ENS : Espace Naturel Sensible, peuvent servir à préserver des sensibilités écologiques et paysagères et contribuer à la prévention des risques naturels d’inondation. Source http://inpn.mnhn.fr Extraits de l’AVIS DU CONSEIL NATIONAL DE LA PROTECTION DE LA NATURE (26/6/24) - DÉFAVORABLE « […] ce projet engendrera une consommation significative de milieux naturels porteurs de biodiversité ainsi qu’une fragmentation de plusieurs espaces naturels qui limitera les déplacements de certaines espèces avec notamment la création de trois ouvrages hydrauliques, l’élargissement de douze ouvrages existants la création de 23 ouvrages de récupération des eaux, la construction de six-ponts-routes et le déplacement d’un gazoduc… le tout en bordure ou non loin des rives de la Garonne. » « […] le projet s’implante, dans le lit majeur de la Garonne, sur une succession de milieux à forts enjeux marqués par la présence de végétations aquatiques, de formations prairiales et de ceinture du bord des eaux ainsi que de boisements humides, et pouvant présenter des enjeux en termes d’habitats d’espèces pour des espèces patrimoniales. »